Nouvelle passe d'armes entre François Fillon et Nicolas Sarkozy. L'ancien Premier ministre a répliqué à l'ancien président, mercredi, en jugeant qu'il n'y avait "pas de peuple de gauche, ni de peuple de droite". Nicolas Sarkozy avait fustigé, de son côté, ceux qui pousseraient les électeurs de gauche à voter à la primaire de la droite.
"Que tous viennent". "Si on est gaulliste, on considère qu'il y a un peuple français (...) On n'a pas des hommes et des femmes qui sont génétiquement à gauche et génétiquement à droite (...) Que tous viennent" voter les 20 et 27 novembre, a lancé l'ex-Premier ministre, lui-même candidat à cette primaire, lors de l'émission Questions d'info" LCP-France Info-Le Monde-AFP
Une réponse directe à son rival, Nicolas Sarkozy, qui a de nouveau attaqué Alain Juppé mercredi matin, en lançant : "Si on est de gauche, c'est qu'on ne partage pas les valeurs de la droite et du centre. Donc on appelle des gens à venir pour signer une charte dont ils ne croient pas un mot. Ça s'appelle quoi ? Du mensonge et de la déloyauté."
"Des hommes et des femmes qui pensent différemment peuvent venir à la primaire." "C'est une analyse un peu étrange de la part d'un président de la République qui a fait rentrer des socialistes au gouvernement", a ironisé François Fillon, qui a été Premier ministre de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012. L'ex-locataire de Matignon, lui, "ne conteste pas le fait que des hommes et des femmes qui pensent différemment puissent venir participer à la primaire de la droite et du centre".