François Fillon, candidat à la primaire de la droite pour 2017, a défendu avec force son projet "radical" pour "redresser la France", en balayant les critiques de son rival Alain Juppé, mardi lors d'un meeting à Chassieu, dans le Rhône. "A tort, Alain Juppé juge mon projet trop radical, trop risqué. Si on n'est pas radical maintenant, je me demande quand on le sera ? Je lui réponds que si on ne prend pas tous les risques maintenant, je me demande quand on les prendra ?", a lancé François Fillon, devant environ 6.000 personnes, selon les organisateurs.
De nouveaux soutiens. L'ex-Premier ministre a invité les Français à "enclencher la révolution du bon sens", à "mettre le turbo". "D'ici dix ans, la France peut être la première nation européenne", a-t-il lancé sous les vivats du public. De nombreuses personnalités avaient pris place dans l'assistance, notamment Gérard Larcher, président du Sénat, Valérie Boyer ou Jérôme Chartier, qui le soutiennent depuis le début, Bruno le Maire, qui l'a rallié après son élimination du premier tour de la primaire, les sarkozystes Laurent Wauquiez, Guillaume Larrivé, Guillaume Peltier ou Nadine Morano.
Critique de François Hollande. François Fillon voit une "vague qui monte" et qui "porte un nom : celui de la France. Elle est soulevée par ces Français de bon sens, ces Français épris de vérité, épris de cette volonté d'être respectée, d'être debout !", a-t-il lancé. "François Hollande nous laisse une France en dépôt de bilan, économique et moral. Il n'aura été ni un grand président, ni un président normal, puisqu'il n'aura, tout simplement, jamais vraiment compris ce qu'est 'être président de la République'", a dit le vainqueur du premier tour de la primaire.
"Nous vaincrons le moment venu". "L'honneur comme la sagesse voudrait que François Hollande renonce à se représenter, mais il ne le fera sans doute pas, convaincu qu'il est, que la démocratie est un jeu à somme nulle. Alors je l'affronterai, lui ou un autre, comme j'affronterai l'extrême droite et son programme démagogique, et nous les vaincrons le moment venu !", a-t-il assuré. "L'élection présidentielle de 2017 ne peut pas être celle d'une alternance classique : elle doit être le point de départ d'un peuple qui, par tous ses instincts de vie, se met à l'offensive et à l'action", a dit François Fillon.