François Fillon, au lendemain de sa mise en examen, s'est de nouveau présenté "comme un de ces combattants balafrés" qui ne "baisse pas la tête devant les balles" de ses adversaires, et a demandé, mercredi, lors d'un meeting à Pertuis, dans le Vaucluse, à être "jugé sur son parcours".
"Bien décidé à vaincre". "Me voici pour vous dire que je ne baisse pas la tête devant les balles de mes adversaires. Me voici parmi vous, bien décidé à vaincre et à parler fort", a lancé le candidat de la droite à l'élection présidentielle, devant environ un millier de personnes qui l'ont accueilli par des "Fillon président". Dehors, une petite vingtaine d'opposants avaient organisé un concert de casseroles, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Vous n'avez vraiment honte de rien" ou "Beurk".
"Je veux l'ordre et l'autorité de l'État". "Je viens de loin, je suis un patriote qui a donné le meilleur de lui-même, je suis comme ces combattants balafrés qui n'ont pas appris la vie dans des livres", a poursuivi l'ex-Premier ministre. "On veut nous faire taire. Eh bien, je persiste et je signe. Je suis fier d'être Français. Je l'assume contre tous ceux qui ne croient plus à la France. Je dis mon attachement à nos valeurs traditionnelles", a-t-il affirmé. "Je veux l'ordre et l'autorité de l'État", "je veux combattre le totalitarisme islamique", "je dis qu'il faut nous moderniser à fond, qu'il faut se retrousser les manches, qu'il faut balayer toutes ces politiques filandreuses qui depuis trop longtemps nous empêchent d'être la patrie du travail, de l'audace et du progrès", a-t-il ajouté. "Contre l'immobilisme, contre toutes ces bastilles qui ne veulent pas bouger, je ferai tout pour relancer notre économie et atteindre le plein emploi", a-t-il encore dit.
"Je demande à ceux qui hésitent : de quel côté êtes-vous ? Du côté de la France qui se redresse ou du côté des illusionnistes ?" a également demandé François Fillon, décochant des flèches contre ses adversaires, notamment les deux qui l'élimineraient dès le premier tour selon les sondages, Marine Le Pen, "qui veut sortir de l'Europe", et Emmanuel Macron.