François Baroin, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand… Lundi soir, après sa conférence de presse, François Fillon a réuni un nouveau comité politique au sein duquel figurent ceux qui étaient pressentis pour le remplacer s'il venait à jeter l'éponge. Certains d'entre eux n'étaient pas directement impliqués dans la campagne jusqu'ici. "Il a au moins éteint tout plan B", reconnaît un des membres de ce comité politique, qui se réunira deux fois par semaine.
Déploiement des ténors sur le terrain. Autour de la table, tout le monde a plutôt joué le jeu du rassemblement, en donnant même des conseils au candidat LR. "Il faut que tu parles aux Français, que tu leur dises pourquoi c'est toi qui doit être élu", lui a ainsi lancé Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France. Les ténors du parti ont été invités à se déployer dans les médias et sur le terrain.
"On part avec un handicap sérieux". La droite veut donc repartir en campagne en se concentrant sur le fond. "Il faut parler du projet pour avoir une place au second tour", confie un filloniste requinqué mais pas totalement serein : "Il a perdu dix jours qui peuvent être fatals". Les craintes ne sont pas dissipées, ni chez les ténors, ni chez les députés. "François Fillon a sans doute stoppé l'hémorragie, mais on part avec un handicap sérieux", regrette l'un d'entre eux.