C'est une journée décisive pour François Fillon. Il espère entre 30.000 et 50.000 personnes, dimanche après-midi, au Trocadéro à Paris pour le soutenir. Mais le candidat est de plus en plus isolé, avec environ 250 défections dans son propre camp. Et dans son électorat, 47% des sympathisants de droite souhaitent qu'il se retire, selon un sondage Ifop. C'est 17 points de plus qu'il y a deux semaines. Un vrai tournant dans l'opinion aux yeux de Fréderic Dabi, directeur général adjoint de l'institut de sondage, qui s’en est expliqué sur Europe 1.
"Le reflet du désarroi d’une partie des sympathisants de droite". "Le doute s’installe de plus en plus fortement chez les sympathisants Les Républicains, explique-t-il. C’est aussi le reflet du désarroi d’une partie des sympathisants de droite. Il y a quelques mois, on parlait d’une élection imperdable, que le vainqueur de la primaire serait quasi automatiquement le vainqueur de l’élection présidentielle. On voit que François Fillon est désormais faiblement légitimé. François Fillon peut encore s’accrocher sur ces 71% des sympathisants LR qui pensent qu’il ira jusqu’au bout, qui ont vu sa détermination, qui ont vu la virulence de son discours, ses mots très forts sur l’assassinat politique, les trois 'je' qui rappelaient le général de Gaulle après mai 68. Pour autant, le doute est là. On a, depuis trois semaines, François Fillon éliminé du second tour, en troisième position derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Tout cela ouvre les portes de ce plan B que François Fillon, avec beaucoup d’ingéniosité et beaucoup de détermination, avait fermé tout au long du mois de février."