François Fillon "est toujours là", ses militants aussi

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Aurélie Herbemont , modifié à
Au lendemain du grand débat entre les onze candidats, François Fillon était en meeting à Provins, en Seine-et-Marne. Ses militants sont partagés entre indéfectible soutien et résignation. 
REPORTAGE

François Fillon est "toujours là". Des mots que le candidat de la droite à la présidentielle a martelé, mercredi soir en meeting à Provins, en Seine-et-Marne. Dans une salle pleine à craquer, l’ancien Premier ministre a rappelé qu’il était toujours en course malgré "les torrents de boue déversés" sur lui.

Les militants ne croient plus à la défaite. Ceux qui, à droite, le suivent encore ne peuvent se résoudre à une élimination dès le premier tour, le 23 avril prochain. Ils ont tous été convaincus par la prestation de l’ancien Premier ministre lors du débat à 11. "Macron, à un moment donné, a perdu les pédales, il n’était pas bon", estime Yvette, supportrice indéfectible de François Fillon. "Dupont-Aignan, il n’avait rien à dire. Quand Fillon ouvre la bouche, ça change tout. Je ne vois pas comment ça pourrait se passer sans lui".

"Les sondages, c’est du baratin". Et même si les sondages ne sont pas vraiment encourageants, les fans de François Fillon continuent d’y croire. Pour eux, la preuve parfaite est la primaire où François Fillon a créé la surprise. "Les sondages ont prévu Juppé gagnant. Alors, on se raccroche à ça", explique une militante. "Les sondages, c’est du baratin, c’est de la manipulation d’opinion", estime même un homme à ses côtés.

Les affaires sont encore là. Mais dans tous les meetings de François Fillon, il reste quand même quelques sympathisants qui craignent que le "Penelope Gate" ne nuise à leur candidat. "J’ai la gagne mais il faut qu’on réussisse à convaincre nos entourages qui sont un peu ébranlés par tout ce qui s’est passé", lâche un homme qui a toujours voté à droite qui conclut : "je vais leur dire ‘il faut y aller parce qu’il n y a pas d’autre solution". C’est bien ce que la droite recherche, un vote de résignation pour François Fillon.