Un peu plus d'un mois après sa victoire écrasante à la primaire de la droite et du centre, François Fillon a fait le point sur son programme au JT de 20 Heures de TF1 mardi. Critiqué pour sa "brutalité", le candidat à l'élection présidentielle a assuré vouloir "mettre en œuvre le programme sur lequel (il s'est) engagé".
Pas d'adoucissement. "Il n’y a rien de brutal dans ce programme. C’est le seul qui permette de réformer la France et d’assurer la sécurité de notre pays", a insisté François Fillon. "Ce programme a été mis en place en Allemagne, en Europe du Nord et il a permis de réduire le chômage. La purge, contrairement à ce dont m'accuse Manuel Valls (dans son discours de présentation de son programme mardi, ndlr), c’est aujourd’hui et je veux qu’on en sorte".
Préciser certains points. François Fillon est également revenu sur son programme en matière de santé, "caricaturé de façon scandaleuse". "Personne ne peut dire que la Sécurité sociale va bien. Il faut la réformer. Je ne change pas de programme. J’ai été amené par l’excès de critique à préciser ma position. J’ai pris le temps de reparler avec les spécialistes, les médecins et les Français sur le terrain", a-t-il dit avant d'ajouter : "Je suis gaulliste et chrétien : je ne prendrai jamais une décision contraire au respect de la dignité humaine".
Réduire les dépenses publiques. Le candidat de la droite à la présidentielle, discret ces derniers temps, a tenu à préciser son objectif de réduction du nombre de fonctionnaires : "Est-ce qu’on sauve le pays de la faillite ou est-ce qu’on continue de s’endetter ?", a-t-il fait mine de s'interroger. "Il faut réduire les dépenses publiques pour recouvrer notre indépendance. Cela passe par des réductions du nombre de fonctionnaires. La révolution numérique doit conduire à repenser l’organisation de l’administration de l’État. 500.000 fonctionnaires en moins est un chiffre atteignable notamment en renégociant le temps de travail."
Une France forte mais pas de slogan. Enfin, François Fillon a donné quelques indices sur la façon dont il fera campagne en vue de l'élection de mai 2017. "Je ne veux pas de slogan. Je veux être le candidat de la vérité et souvent un slogan est une création de communication", a-t-il affirmé. "Je veux une France forte qui protège les Français. Cela passe par exemple par la décision que ceux qui sont partis faire la guerre en Syrie ne soient pas admis sur notre territoire."