François Fillon, empêtré dans les révélations du Canard enchaîné sur les emplois présumés fictifs de son épouse Penelope Fillon, a réaffirmé mercredi qu'il "serait candidat à cette présidentielle", en dépit des réserves émises par certains députés, comme Georges Fenech.
Les "scories" du système démocratique. "J'ai choisi d'être candidat à l'élection présidentielle. Et quand on choisit d'être candidat à l'élection présidentielle, on ne vient pas se plaindre ensuite de la violence des attaques. On les accepte comme malheureusement des scories de notre système démocratique et on les affronte", a déclaré le candidat de la droite au Salon des entrepreneurs, à Paris.
Faire face, "jusqu'au bout". "Je vais les affronter jusqu'au bout (les scories). Je serai candidat à cette élection présidentielle parce que je porte un message politique qui, à mon sens, est le seul qui peut permettre le redressement national", a-t-il ajouté. Il a mis cela en opposition avec "le projet fou de Marine Le Pen et un candidat, Emmanuel Macron, sans aucune expérience et sans aucune majorité".
"J'ai toujours respecté la loi". Le candidat s'est pour l'occasion arrêté sur un stand et a répondu aux questions, sous les applaudissements des entrepreneurs l'ayant accompagné pendant sa visite. "C'est une campagne orchestrée, professionnelle sur l'emploi de mon épouse. Si on avait voulu me mettre en difficulté, on aurait pu le faire plus tôt", a-t-il ajouté. "J'ai toujours respecté la loi, je ne répondrai à aucune question correspondant à cette affaire car j'ai répondu aux juges et aux policiers, on ne peut laisser dans une Ve République une prise en otage d'un candidat dans ces conditions-là" a-t-il martelé. "On essaie de priver un courant de pensée politique de son candidat", d'après lui.
"Fillon démission !". Auparavant, François Fillon avait largement évité les questions de la presse. Un cri "Fillon démission" a jailli d'un stand. Il avait toutefois plaisanté sur le sujet lorsqu'il s'est fait offrir un sac par un fabricant de téléphones mobiles: "Je ne sais pas si je peux accepter, vous savez, maintenant, avec les journalistes... Bon, vous voyez bien qu'on me l'a offert !".