"La démarche de François Fillon me paraît ambiguë sur un point qui me paraît important. Quand j'entends tout ce programme de rupture, est-ce que ça signifie qu'il aurait adoré réformer dans le quinquennat précédent, mais que Nicolas Sarkozy l'en a empêché ?" Le tacle est signé Jean-François Copé et vise François Fillon, lors de la dernière partie du débat de la primaire de la droite et du centre, jeudi. "Parce que nous n'avons pas mis en oeuvre les réformes, la gauche a pris le pouvoir et a fait n'importe quoi de la France", a poursuivi le candidat.
"S'il faut se faire insulter..." Et la réaction de François Fillon ne s'est pas faite attendre. "Je viens de me faire traiter d'imposteur dans un débat qui avait jusque-là une certaine tenue", a glissé, dans un sourire, celui qui bénéficie d'une excellente dynamique dans les sondages. "S'il faut se faire insulter pour avoir le droit de parler..." a immédiatement rebondi Nathalie Kosciusko-Morizet. Et Nicolas Sarkozy de conclure : "Dans ce cas-là, j'aurais souvent la parole."
"Il faut aller plus loin". Plus sérieusement, François Fillon a ensuite tenu à préciser qu'il assumait le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy, dont il a été le Premier ministre. "En 2007, nous avons passé, avec les Français, sous l'autorité de Nicolas, un contrat démocratique. Il allait vers des changements, que je ne juge pas suffisants pour notre pays. Mais nous avons effectué ce contrat démocratique, c'est faux de dire que nos engagements n'ont pas été tenus", a-t-il insisté. "Je tire comme conséquence de ce quinquennat qu'il faut aller plus loin."