Vaille que vaille, François Fillon poursuit sa campagne. Englué dans l'affaire des emplois fictifs présumés de sa femme, le candidat de la droite à la présidentielle était en meeting jeudi à Charleville-Mézières, dans les Ardennes. "J'éprouve une colère froide face à cette meute qui se complaît dans cette entreprise de démolition et qui s’affranchit de toutes les règles", a-t-il lancé à l'assistance, les yeux empreints d'émotion.
Des attaques "soigneusement préparées". "Il est réconfortant d’être au milieu de vous, loin de cette agitation malsaine entretenue chaque jour par le microcosme", a-t-il également dit, dénonçant "des attaques d’une violence inouïe". "Ces attaques ne sortent pas de nulle part. Elles ont été soigneusement préparées. Elles ont été mijotées dans les arrière-cuisines des officines qu’on finira bien par découvrir un jour", a ajouté François Fillon, après avoir accusé la veille le pouvoir socialiste de fomenter un "coup d'État institutionnel".
Ces attaques ne sortent pas de nulle part. Elles ont été soigneusement mijotées dans les arrière-cuisines des officines qu’on découvrira. pic.twitter.com/Dl5RLwotLX
— François Fillon (@FrancoisFillon) 2 février 2017
"Je n’accepte pas, comme le soulignait l’avocat Me Dupond-Moretti hier (mercredi, ndlr) sur Europe 1, que certains après coup s’arrogent le droit de construire le bois de justice sur lequel je suis sommé de prendre place sans tarder", a tonné l'ancien Premier ministre.
"Je souhaite que la justice tranche rapidement". "J'assume le choix qui fut le mien de m’appuyer sur mon épouse et sur mes proches", s'est-t-il également défendu, alors que le Canard enchaîné a livré dans son édition de mercredi de nouvelles révélations embarrassantes, revoyant à la hausse les rémunérations perçues par Penelope Fillon (plus de 830.000 euros) et deux de ses enfants (84.000 euros) en qualité d'assistants parlementaires. Ces derniers devraient prochainement être entendus par les enquêteurs. "Je souhaite que la justice tranche rapidement cette affaire", a demandé François Fillon jeudi. "On me reproche d'avoir voulu que mon épouse soit la première de mes collaboratrices, celle qui depuis 40 ans construit avec moi mon parcours tous les jours. Il n'y a à cela rien d'illégal", a-t-il enfin assuré.