"Mon nom n'a jamais été cité une seule fois dans quelque affaire que ce soit. Ce n'est quand même pas un hasard". François Fillon, invité dimanche du Grand Rendez-vous d’Europe1 - Les Echos - i-Télé, est revenu sur le "devoir d'exemplarité" qu'il attend d'un futur président de la République. L'ancien Premier ministre dit "assumer" sa phrase du 28 août : "Qui imagine de Gaulle mis en examen ?", prononcée après la mise en examen de Nicolas Sarkozy.
"Chacun est devant sa conscience". "Pour gouverner, il faut être irréprochable. Je dis ça parce que c'est ma conviction. Mais aussi parce que c'est ce que j'ai entendu à travers mes déplacements dans toute la France. Les gens me disent : nous on paye les amendes quand on se fait flasher. Mais tout le monde ne bénéficie pas du même traitement", détaille le candidat à la primaire LR. Cela s'applique-t-il aussi à Nicolas Sarkozy, mis en examen dans l'affaire Bygmalion ? "Chacun est devant sa conscience. Ma conviction, c'est qu'il n'y aura pas d'autorité de l'Etat si les dirigeants ne sont pas irréprochables. Je demande à chacun de regarder la réalité", développe le député de Paris.
"Je pense qu'il faut instaurer cette règle de base pour une exemplarité nécessaire, dans la composition du gouvernement, dans les institutions. Surtout lorsqu'on va demander des efforts aux Français", renchérit François Fillon. Et d'enchaîner : "c'est une conviction enfouie au plus profond de moi-même. Personne ne pourra me l'enlever. C'est constitutif de mon engagement politique". Soutiendra-t-il tout de même Nicolas Sarkozy s'il est élu ? "Bien sûr. Le principe, c'est que tous les candidats qui participent soutiennent le gagnant de la primaire", explique-t-il, avant de nuancer : "mais cela n'arrivera pas car je vais remporter cette primaire".