Le candidat de la droite à la présidentielle a jugé mardi que pour les Français qui "veulent des actes et des choix, mieux vaut Fillon que Macron", lequel aurait de surcroît une "coalition branlante" comme majorité, lors d'un meeting à Courbevoie.
Devant plusieurs élus LR des Hauts-de-Seine et franciliens (Valérie Pécresse, Patrick Balkany, Roger Karoutchi, Jean-François Lamour, Patrick Devedjian...), l'ex-Premier ministre a lancé au lendemain du débat télévisé opposant les cinq principaux candidats : "Jour après jour, j'ai résisté aux attaques et, depuis hier (lundi) soir, nous voilà enfin dans la vraie confrontation des projets, il est temps !" .
Il est enfin là. @FrancoisFillon est arrivé à Courbevoie dans une salle pleine à craquer #FillonCourbevoiepic.twitter.com/8yxSTtesMZ
— Geoffrey Dulac (@GeoffreyDulac) 21 mars 2017
"Il a dit que j'avais raison". Et François Fillon, que les sondages placent à la troisième place au premier tour et toujours empêtré dans les affaires, notamment d'emplois fictifs présumés de collaborateurs parlementaires, a encore ciblé Emmanuel Macron, comme il le fait depuis plusieurs semaines.
"Dans le débat, à plusieurs reprises, l'ancien conseiller économique de François Hollande, Emmanuel Macron, a dit que 'j'avais raison', notamment sur les déficits. C'est très aimable de sa part, mais si j'ai raison, alors il faut autre chose que des mots", a lancé le candidat de la droite et député LR de Paris.
Macron, "un peu partout, un peu nulle part". "En vérité, pour ne fâcher personne, Emmanuel Macron est un peu partout et un peu nulle part. Il veut réduire les déficits sans vraiment les réduire. Il veut des négociations sur les 35 heures sans toucher aux 35 heures. Il veut réformer l'ISF mais à moitié. Il veut rétablir le service national mais juste pour un mois. Et sur le RSI (régime social des indépendants), il a déjà changé d'avis (...) tout cela me rappelle quelqu'un : François Hollande", a développé François Fillon. La question à poser au candidat d'En Marche! et ancien ministre de l'Économie est de savoir "quelle sera la gouvernance au pouvoir ?", a ajouté le candidat de la droite. "Une coalition branlante", a-t-il répondu.