Des "Nuits debout",mouvement citoyen né il y a dix jours à Paris et dépassant la seule opposition à la loi Travail, étaient organisés samedi soir dans près de 60 villes. Des débordements s'y sont produits et huit personnes ont été interpellées. Pour François Fillon, invité du Grand rendez-vous d'Europe 1 dimanche, ces rassemblements ne devraient pas être autorisés.
"Extrêmement minoritaires". "Je suis profondément choqué qu'on tolère ce genre de rassemblement et de manifestation", a réagi l'ancien Premier ministre, navré par "le spectacle des policiers qui se font insulter alors qu'il y a quelques mois la France communiait avec sa police." "C'est un mouvement qui n'est pas compatible avec l'état d'urgence", a jugé François Fillon, estimant qu'il était mené par des "Français extrêmement minoritaires."
"Pouvoir faible". François Fillon a cependant indiqué comprendre "la colère des gens de gauche par rapport à l'échec de leur gouvernement", jugeant que "ce pouvoir est tellement faible qu'il appelle à la contestation." "Hollande a tout raté, c'est le président de la république de l'échec", a estimé l'ancien Premier ministre.
Jets de projectiles et dégradations. Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans la nuit de samedi à dimanche, après des incidents à Paris, en marge du rassemblement "Nuit debout". Ces personnes ont été arrêtées pour des "jets de projectiles, port d'arme prohibé, vol par effraction, dégradations et dégradations par incendie", a précisé la préfecture de police de Paris dans un communiqué de presse. Trois cents personnes qui participaient au mouvement, ont quitté la place de la République pour se rendre dans le 11e arrondissement au domicile du Premier ministre Manuel Valls, actuellement en visite officielle en Algérie.