François Fillon, s'il devient président, entend créer une "commission" chargée de "faire des propositions sur la transparence et la moralisation de la vie publique", indique-t-il dans une lettre à Transparency dont l'AFP a eu connaissance lundi.
"Bon rapport, 0 résultat". L'ancien Premier ministre, empêtré dans les affaires notamment d'emplois présumés fictifs de sa famille, était le seul à ne pas avoir répondu dans les temps à l'association anti-corruption, qui avait fait 11 propositions aux candidats à l'Elysée. Dans son courrier envoyé jeudi soir et publiée par Transparency International France, le candidat de la droite indique qu'il confiera "à une commission présidée par le vice-président du Conseil d'Etat, le procureur général près la Cour de cassation et le premier président de la Cour des comptes le soin de faire des propositions sur la transparence et la moralisation de la vie publique, et notamment sur la prévention des conflits d'intérêts et les règles en matière de transparence".
L'ONG a tweeté lundi: "La commission que propose F.Fillon (...) rappelle celle de (Jean-Marc) Sauvé", vice-président du Conseil d'Etat, qui avait rendu son rapport "pour une nouvelle déontologie de la vie publique" en 2011 au gouvernement Fillon. "Bon rapport, 0 résultat", ajoute Transparency. Un texte avait été présenté en Conseil des ministres mais il n'était jamais arrivé devant les députés.
"Une définition claire du rôle des assistants". Par ailleurs, François Fillon précise dans son courrier le calendrier pour l'Assemblée nationale et le Sénat, qui devront "proposer avant la fin de cette année" des voies pour renforcer "leurs mécanismes de contrôle et de déontologie". Et de préciser: ces propositions, "dans la concertation avec les assemblées et entre les différents partis représentés", "devront prendre en compte une définition claire du rôle et du profil des assistants parlementaires et une transparence totale sur ce sujet".
Parmi les propositions de Transparency, le candidat de la droite s'engage en termes généraux sur le non-cumul des mandats, la "prise en compte du casier judiciaire et de la situation fiscale des candidats", et encore le "renforcement du contrôle des dépenses des parlementaires".