François Hollande a estimé vendredi que ce n'était pas à l'opération Sentinelle de "faire le contrôle des manifestations" après la décision du gouvernement d'y faire appel à l'occasion de l'acte 19 des "gilets jaunes" samedi, en marge d'un déplacement à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais.
"Je pense que la violence est inadmissible (...) la dégradation des biens, la mise en cause même de personnes, que ce soit des manifestants ou des policiers, c'est un outrage à la France et à ce qu'elle représente", a affirmé l'ancien président de la République à la presse après un échange sur l'Europe avec des élèves du lycée Darchicourt à Hénin-Beaumont.
"La vocation de Sentinelle, c'est de préserver les Français de toutes les menaces"
"La vocation de Sentinelle, c'est de préserver les Français de toutes les menaces et je ne pense pas -et le ministre d'ailleurs a rectifié- que ce soit à l'opération Sentinelle de faire le contrôle des manifestations", a poursuivi l'ancien chef de l'Etat.
Le gouvernement, qui veut éviter samedi une réédition des violences de la semaine dernière à Paris, a annoncé la mobilisation "renforcée" de Sentinelle, afin de permettre aux policiers et gendarmes de se concentrer sur le maintien de l'ordre. Les ministres des Armées, Florence Parly, et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ont assuré vendredi que ces soldats ne feraient pas de maintien de l'ordre et ne seront en aucun cas au contact de manifestants.