François Hollande a affirmé qu'il avait été le président des pauvres et que les inégalités s'étaient "réduites" lors de son quinquennat, vendredi sur CNews.
"Durant mon quinquennat, les inégalités se sont réduites". Avez-vous été le président des pauvres, des très pauvres, a-t-on demandé à l'ancien président de la République, qui a récemment reproché à son successeur, Emmanuel Macron, d'être "le président des très riches" ? "Oui", a-t-il répondu. "On a fait un plan pauvreté. Des mesures sur la santé, sur leur couverture, sur leurs droits sociaux, sur le revenu minimum d'activité" ont été prises.
"Je ne vais pas juger un quinquennat, il vient seulement de commencer. Mais moi, durant mon quinquennat, les inégalités se sont réduites", a insisté François Hollande, qui vient de publier Les leçons du pouvoir.
Il critique la hausse de la CSG et la suppression de l'ISF. Avec Emmanuel Macron, "il y a des décisions qui n'auraient pas dû être prises. C'est ma liberté de le faire et ma responsabilité" de le dire. "Je ne considère pas que ce soit un progrès quand on demande aux plus modestes, notamment les retraités, de payer davantage avec la CSG, quand on accorde aux plus fortunés un avantage qui est la suppression de l'impôt sur la fortune", a-t-il ajouté.
Également interrogé à propos de sa raillerie sur "le couple" Trump-Macron, François Hollande a répliqué que, lors de la récente visite d'État du président à Washington, "on a vu un Donald Trump multiplier les manières de faire qui ne correspondent pas à mon sens à ce que doit faire un président".
"Emmanuel Macron a été plutôt sur la réserve face" à Trump, "c'est pour ça que j'ai eu cette formule. Si elle est mal comprise, c'est pour de mauvaises intentions", a-t-il affirmé. Mercredi, après avoir qualifié d'"étrange" le comportement du président américain, François Hollande avait déclaré : "Emmanuel Macron est plutôt passif dans le couple". Cette phrase a été très critiquée par le gouvernement, son porte-parole Benjamin Griveaux y voyant de "l'humour gras avec une touche d'homophobie" et Bruno Le Maire des propos "indignes".