François Hollande : "Lorsqu'un chef de l'État est interrogé, on l'appelle 'président'"

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François Hollande estime que "lorsqu'un chef de l'État est interrogé, on l'appelle 'président'". © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ancien président François Hollande a estimé que l'on n'était pas "plus impertinent" en appelant le président de la République par son nom.

L'ancien président François Hollande a estimé mercredi que "lorsqu'un chef de l'État est interrogé, on l'appelle 'président', c'est l'évidence", alors que Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, qui ont interviewé dimanche soir Emmanuel Macron, l'ont appelé par son nom durant tout l'entretien.

Un chef de l'État, "on l'appelle 'président'". "Moi je considère que lorsque le chef de l'État est interrogé on l'appelle 'président', c'est l'évidence, et il n'y a pas de raison de penser qu'on est plus impertinent quand on l'appelle par son nom de famille", a jugé François Hollande sur France Culture. "Ensuite quand un président n'est plus président, on l'appelle comme on veut. Même si moi je suis encore président d'une fondation", a poursuivi l'ancien président à qui le journaliste demandait comment il devait l'appeler.

Une fonction autant qu'un titre. "Avant d'être président, beaucoup étaient déjà présidents, ou dans leur tête ou dans la réalité, parce qu'ils occupaient une fonction qui pouvait être locale", a-t-il glissé, rappelant que "François Mitterrand, bien avant d'être président de la République, se faisait appeler 'président'". "Alors, j'ai beaucoup réfléchi, pourquoi avait-il cette élégance ou ce souci d'élégance de se faire appeler ainsi ? Parce qu'il se préparait à la fonction de président. Donc appelez-moi comme vous voulez", a-t-il conclu.

 

Sur la SNCF, François Hollande voit deux sujets de négociation  : la dette et une "convention collective"

"Je ne suis pas dans cette position où j'aurais à dire que je suis derrière le mouvement social", a répondu François Hollande, à qui l'on demandait s'il soutenait le mouvement des cheminots qui ont entamé leur quatrième épisode de grève depuis début avril contre la réforme du rail, votée en première lecture mardi à l'Assemblée.

"Il y a deux sujets sur lesquels la négociation doit s'ouvrir", a estimé l'ancien président. Sur la question de la dette, il a estimé "qu'il est nécessaire que l'État reprenne ce qu'il a infligé à la SNCF, puisque c'est la SNCF qui investissait au nom de l'Etat et donc qui s'endettait".

Rappelant qu'il avait lui-même décidé "de faire rentrer la concurrence sur le marché ferroviaire français", il a également jugé que "dès lors qu'il y aura plusieurs opérateurs", il faudra "qu'il y ait une convention collective qui donne les mêmes droits, les mêmes garanties à tous les salariés de ce secteur ferroviaire".