Il ne s’en mêlera pas. François Hollande, que l’on disait il y a encore quelques mois très intéressé par la recomposition au sein du Parti socialiste, n’interviendra pas pour influencer le déroulement du Congrès des 7 et 8 avril, même en coulisse. "Ni interférence ni indifférence", souffle-il, laconique, au Journal du Dimanche. "Son implication se résume assez simplement : zéro", confirme Michel Sapin, son ancien ministre de l’Economie.
De plus en plus silencieux. L’ex-président de la République, qui a reçu après son départ de l’Elysée, dans ses nouveaux bureaux de la rue de Rivoli, de nombreux responsables socialistes, se montrerait beaucoup plus discret depuis quelques mois. "Il n’a vu aucun des candidats depuis que le congrès a été annoncé", confirme un proche à l’hebdomadaire.
Pas de soutien. Celui qui a présidé pendant onze ans aux destinées du PS (1997 à 2008) ne s’est pas non plus exprimé sur les postulants au poste de Premier secrétaire. Il faut dire que deux d’entre-eux sont directement échappés de l’écurie hollandienne : Olivier Faure, l’actuel patron des députés PS, et Stéphane Le Foll, ancien porte-parole du gouvernement. Dans ses conditions, difficile d'afficher un éventuel soutien, d'autant plus que les deux se montrent de moins en moins prompts à prendre la défense du quinquennat.
Une chose est sûre : François Hollande sera bien en mesure de voter. Alors qu’il avait suspendu ses cotisations pendant le quinquennat, l’ex-chef de l’Etat a régulé sa situation fin 2017, révèle le JDD.