François Hollande s'est prononcé jeudi pour la stabilité du nombre de fonctionnaires alors que les candidats à la primaire de droite promettent de supprimer des centaines de milliers de postes.
Des dizaines de milliers de recrutement pendant son mandat. Le chef de l'État, qui dira début décembre s'il est ou non candidat à l'élection présidentielle du printemps, a mis fin à la politique de suppressions de postes de son prédécesseur Nicolas Sarkozy et a décidé de dizaines de milliers de recrutements, principalement dans l'Éducation. "Je ne dirai pas que nous pouvons augmenter le nombre de fonctionnaires parce que nous avons à faire des efforts d'efficacité, de modernité, de redéploiement partout où c'est possible", a-t-il dit lors d'un colloque sur la fonction publique à Lyon.
"Je n'accepterai pas qu'on remette en cause le statut". "Mais nous ne pouvons pas donner comme objectif à une nation de diminuer le nombre des agents qui la servent", a-t-il poursuivi. "Je n'accepterai pas qu'on remette en cause le statut, je le ferai, autant qu'il est possible, évoluer en fonction de nos besoins, je n'accepterai pas qu'on diminue le nombre de fonctionnaires", a encore déclaré le président. Les candidats à la primaire de droite, dont le premier tour a lieu dimanche, promettent quant à eux de supprimer entre 300.000 et 500.000 postes, le chiffre variant selon les candidats.
5,4 millions de fonctionnaires. François Hollande a souligné que ces prétendants à l'Élysée ne précisaient jamais où ils supprimeraient ces postes. "Dans les écoles ? Les hôpitaux ? Les commissariats ? Les armées ? Les services sociaux ? L'université ? La recherche ? La Justice ?", s'est-il interrogé. Au 31 décembre 2014, la France comptait 5,4 millions de fonctionnaires, dont 2,4 millions dans la fonction publique de l'Etat (-8.000 par rapport à 2013), 1,9 million dans la fonction publique territoriale (+15.900) et 1,2 million dans la fonction publique hospitalière (+8.400).