François Hollande est attendu de pied ferme à Dijon jeudi matin. Ce déplacement du chef de l'Etat, initialement consacré aux grands crus de Bourgogne inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco, a été complété par une rencontre avec les organisations syndicales agricoles. Son objectif : défendre le plan d'aide d'urgence présenté mercredi par Stéphane Le Foll en faveur des éleveurs qui font entendre leur ras-le-bol depuis dimanche dans toute la France.
Parmi les interlocuteurs du président de la République, figureront Jean-Pierre Fleury, président de la Fédération nationale bovine, qui est également éleveur en Côte d'Or, Bernard Lacour, président de la FDSEA de Saône-et-Loire et Samuel Legrand, le président des Jeunes Agriculteurs de Bourgogne.
Le monde rural a été oublié. A l'Elysée, on reconnaît, à demi-mots, que le monde rural a été oublié ces derniers mois au profit des problématiques urbaines et du désenclavement des quartiers difficiles. Paradoxe, pour un chef de l'Etat qui cultive son image de Corrézien, proche de la France des terroirs et recordman du temps passé en une journée au Salon de l'agriculture.
La semaine prochaine dans le Sud-Ouest. Après la Lozère samedi dernier, la Bourgogne ce jeudi, l'Elysée annonce un autre déplacement sur le thème de la ruralité la semaine prochaine, dans le Sud-Ouest. Une façon pour l'exécutif de tenter de juguler la crise de l'élevage et du lait, mais aussi de marquer son attention à un électorat qui se tourne un peu plus à chaque élection vers le Front national.