Alors que l'annonce des premières frappes aériennes françaises en Syrie contre le groupe Etat islamique a été faite dimanche matin par l'Elysée, Manuel Valls a déclaré dimanche, lors d'un déplacement dans la Drôme, que ces frappes visaient les "sanctuaires de Daech où sont formés ceux qui s'en prennent à la France", ajoutant que cette action serait poursuivie "autant que nécessaire". L'annonce de cette intervention aérienne a été faite quelques heures avant que le président François Hollande, en visite à New York, prononce un discours sur la Syrie à l'Assemblée générale de l'ONU.
Une action "autonome" de la France. "Nous frappons Daech en Syrie car cette organisation terroriste prépare les attentats vers la France depuis la Syrie, depuis ces sanctuaires", a affirmé le Premier ministre à son arrivée à une fête de la Rose, à Bourg-de-Péage. "Nous agissons donc en légitime défense", conformément à l'article 51 de la charte des Nations unies, a-t-il fait valoir, mais aussi "de manière autonome, en fonction de nos objectifs, en lien avec nos alliés", notamment américains.
Sans préciser quand exactement ces frappes avaient eu lieu, le Premier ministre a ajouté qu'il fallait aussi "faire en sorte de trouver une solution diplomatique, politique (ndlr ; en Syrie) sur la base d'une transition avec des éléments modérés de l'opposition et avec des éléments du régime de Bachar al-Assad pour permettre à la Syrie de retrouver la paix".