Jean-Marie Le Pen est convoqué jeudi par le bureau exécutif du Front national, qui doit statuer sur son sort après ses déclarations polémiques. Il fera face aux principaux dirigeants du parti qu'il a cofondé... à l'exception de sa fille Marine Le Pen et de Florian Philippot. La présidente du FN et son bras droit seront en effet absents du bureau exécutif, selon L'Opinion. Une information confirmée par Marine Le Pen à Europe 1. Celle qui dit être "l'objet d'attaques répétées et extrêmement violentes de Jean-Marie Le Pen" souhaite ainsi que la procédure "conserve une totale impartialité", explique-t-elle.
Le Pen veut être entendu "en public". Jean-Marie Le Pen, lui, compte bien assister tout de même à la réunion. "Tous les juges du bureau exécutif devraient se récuser pour une raison ou pour une autre", estime-t-il, interrogé par Le Lab d'Europe 1. "S'ils se conforment tous à la règle qu'un juge ne doit pas être impliqué, ils doivent tous se récuser". Et le cofondateur du FN d'ironiser, hilare : "s'il n'y a personne, je ferai un monologue. Je n'ai malheureusement pas son talent mais je tenterai d'imiter monsieur Luchini".
Un peu plus tôt, sur Europe 1, le patriarche avait demandé à ce que son audition soit ouverte au public. "Je suis cité par Marine Le Pen devant cet organisme et je demande que ce soit fait selon les règles de la loi française, c'est-à-dire en public", a-t-il expliqué.
En l'absence de Marine Le Pen, la réunion sera présidée par le premier vice-président du FN, Jean-François Jalkh, un historique du parti. Les autres membres du bureau exécutif sont Nicolas Bay, Louis Aliot, Steeve Briois, Wallerand de Saint-Just et Marie-Christine Arnautu, cette dernière étant le seul soutien déclaré de Jean-Marie Le Pen. "Ça sera chaud", s'inquiète l'un des six "juges".