Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN à qui le bureau politique du parti a demandé lundi de démissionner de ses responsabilités internes à cause de sa présence au 1er mai de Jean-Marie Le Pen, a répété qu'elle ne "démissionnerait pas" de ses fonctions. "J'ai décidé la même chose qu'hier, je ne démissionnerai pas", a-t-elle indiqué. "Il va falloir qu'ils m'excluent (des instances), ça va être toute une procédure disciplinaire à la Jean-Marie Le Pen", a-t-elle dit en référence à la longue procédure qui a abouti en août dernier à l'exclusion du FN du cofondateur du parti.
"Je ne suis pas en mode combat". "C'est un prétexte, parce que peut-être je prends des positions qui dérangent", s'est interrogée cette frontiste historique, qui a adhéré en 1987. Pour elle, les dirigeants du FN veulent faire de son cas "un cas politique, assorti d'accusations de trahisons". Or, "accepter de démissionner, ce serait reconnaître que j'ai eu une attitude hostile au FN comme ils le croient", a-t-elle balayé. "Je ne suis pas en mode combat", a insisté Marie-Christine Arnautu, tout en mettant en garde ceux dans le parti qui "chercheraient à l'insulter".