Employer l'expression "Gaulois réfractaires au changement" était "une erreur" qu'Emmanuel Macron "assume", a déclaré le président dans un entretien accordé à l'émission Quotidien sur TMC diffusée jeudi soir. "Le peuple français - je l'ai dit parfois avec humour, ça a été mal compris - ce n'est pas la même chose que le peuple danois", a expliqué le chef de l'État. Alors qu'on lui fait remarquer que, précisément, l'expression "Gaulois réfractaires" a été mal comprise, Emmanuel Macron a répondu : "Oui, mais c'est une erreur. Et je l'assume".
Macron rétropédale. "C'était une erreur de le réduire comme ça, parce que ça nourrit toutes ces espèces de confusions. Si je pensais que nous n'étions que ça, et je me suis mis dedans, ce serait stupide. Je n'aurais pas cherché à être président", a poursuivi le président de la République, en marge de son intervention à l'ONU, mardi. Fin août à Copenhague, Emmanuel Macron avait dit son admiration pour le modèle danois de "flexi-sécurité", et jugé que les différences culturelles ne permettaient pas de le répliquer à l'identique en France : "Ce qui est possible est lié à une culture, un peuple marqué par son histoire. Ce peuple luthérien, qui a vécu les transformations de ces dernières années, n'est pas exactement le Gaulois réfractaire au changement !"
Emmanuel Macron revient sur sa formule polémique du « Gaulois réfractaire au changement ».
— Quotidien (@Qofficiel) 27 septembre 2018
« C’était une erreur, et je l’assume ».@PaulLarrouturou#Quotidienpic.twitter.com/JTRsYVmII5
"Une identité des peuples". Dans l'opposition, d'aucuns avaient vu dans cette saillie un écho de sa phrase de l'été 2017 sur les Français qui "détestent les réformes". "Qu'est-ce que j'ai voulu dire en disant ça ? J'opposais le Gaulois réfractaire au luthérien bien ordonné. C'est de dire qu'il y a une identité des peuples", s'est expliqué le chef de l'État dans son entretien à TMC. "Et donc c'est de dire : moi je crois que chaque peuple a son identité, mais cette identité se construit dans un dialogue avec les autres, dans le respect de nos valeurs." "Nous sommes Français, nous avons des spécificités : des choix, un droit, une histoire, une langue qui n'est pas la même que les autres", a-t-il ajouté.