Face au risque de difficultés d'approvisionnement en gaz l'hiver prochain - si l'Europe doit se passer du gaz russe - le président de la Commission de régulation de l'énergie appelle à baisser notre consommation de gaz et d'électricité dès aujourd'hui. Car économiser l'énergie aujourd'hui aura un impact dans six mois.
On le sait, l'impact de la guerre en Ukraine et des sanctions contre la Russie sera mondial. Face au risque de pénurie en gaz russe, le président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), Jean-François Carenco, a appelé lundi l'ensemble des Français à faire dès maintenant des économies d'énergie, au risque de faire face à des tensions d'approvisionnement l'hiver prochain.
Car c'est très simple, si nous consommons moins de gaz aujourd'hui, cela permet de reconstituer plus rapidement nos stocks pour l'hiver prochain. Même chose pour l'électricité puisqu'une partie de l'électricité que nous consommons est produite par les 10 centrale à gaz que compte la France. Actuellement les stocks de gaz sont à 21% de leur capacité. L'objectif fixé par l'Union européenne est de remplir ces réserves à 90% d'ici le mois de novembre prochain.
Nos centrales à charbon mises à contribution
"Si on ne fait pas d'effort, cela pourrait mal se passer l'hiver prochain", prévient le président de la commission de régulation de l'énergie un appel à destination des industriels, des collectivités mais aussi des particuliers. Il faut dire que le contexte est inédit : à la crise du gaz russe, s'ajoute la très faible disponibilité du parc nucléaire : 15 réacteurs sont à l'arrêt.
Le gouvernement français a même dû augmenter la production d'électricité dans nos deux centrales à charbon, à Cordemais en Loire-Atlantique et à Saint-Avold, en Moselle. Cette dernière, qui devait fermer ses portes à la fin du mois, continuera sûrement de tourner l'hiver prochain pour participer à la sécurisation de l'approvisionnement en électricité des Français.