Avec la réforme des retraites souhaitée par le gouvernement, les travailleurs français devront travailler plus tard s’ils veulent conserver un montant de pension égal que le système actuel leur promet. L’âge de départ risque donc de reculer, probablement autour de 64 ans. Ce qui signifie qu’il y aura plus de seniors dans les entreprises. Le Medef, qui soutient la réforme du gouvernement, est conscient que le patronat devra changer ses pratiques. "Oui, les entreprises auront un gros effort à faire d’emploi des séniors si on demande aux gens de travailler plus longtemps", a ainsi admis Geoffroy Roux de Bézieux, le "patron des patrons", invité lundi matin sur Europe 1.
"Et dans certains métiers il faut adapter les postes de travail, il faut adapter les organisations. Mais d’autres pays le font", a poursuivi le président du Medef. interpellé par Laurent Berger, le leader de la CFDT, qui lui faisait face, pour savoir pourquoi les entreprises ne fournissaient pas dès mainate les efforts nécessaires, Geoffroy Roux de Bézieux a répondu : "Aujourd’hui, il n'y a pas d’incitation pour l’employeur comme pour l’employé à continuer".
Le président du Medef a par ailleurs répété son soutien à la réforme. "Je suis convaincu que si on rentre dans cette réforme sans équilibre financier, les Français ne suivront pas", a-t-il argué. "Il y a une forme de doute qui est très grave pour le système et même un peu plus large. Ça renvoie au chacun pour soi. L’alternative de la répartition, c’est chacun sa propre retraite."