Un conseil municipal extraordinaire sera organisé le 5 novembre à Lyon pour élire un nouveau maire, poste que briguera Gérard Collomb après sa démission du ministère de l'Intérieur, a annoncé l'actuel édile, Georges Képénékian lors d'une interview diffusée mardi par des médias lyonnais.
Un retour précipité. Les élus lyonnais se réuniront le matin avant un conseil métropolitain l'après-midi, où Gérard Collomb devrait aussi retrouver son siège même s'il ne souhaite pas retrouver la présidence de l'assemblée de l'agglomération. Il avait abandonné ces deux postes (maire de Lyon et président de la métropole) en entrant au gouvernement au printemps 2017. Georges Képénékian l'avait remplacé à la mairie et David Kimelfeld à la métropole. Tous deux étaient disposés à lui rendre son fauteuil s'il revenait à Lyon avant la fin du mandat en 2020. Gérard Collomb a précipité ce retour en annonçant sa démission la semaine dernière, à l'origine d'un remaniement qui devrait être annoncé ce mardi.
Victorieux en cas d'élection, selon un sondage. Selon un sondage Ifop-Fiducial publié par les médias Lyon Capitale et Sud Radio, 57% des Lyonnais (sur un échantillon de 802 personnes interrogées) souhaiteraient que l'ancien ministre "laisse sa place à une autre personnalité" aux élections locales de 2020, pour lesquelles il a l'intention d'être candidat. D'après ce même sondage, si le scrutin municipal avait lieu actuellement à Lyon, une liste Collomb soutenue par LREM arriverait en tête du premier tour avec 31% des voix, devant la droite (18%), EELV (16%), LFI (14%) et le PS (10%).
Un "capital de sympathie énorme" selon Képénékian. Interrogé sur un éventuel désaveu de Gérard Collomb à Lyon, Georges Képénékian a assuré que l'ancien maire bénéficiait d'un "capital de sympathie énorme dans cette ville qu'il a métamorphosée", en faisant le pari d'une popularité retrouvée "dans quelques semaines, dans quelques mois". "La vraie question, c'est pas le retour de Gérard Collomb, c'est quel projet nous mettons en oeuvre ensemble, et c'est bien pour ça qu'il m'a demandé de rester à ses côtés comme premier adjoint, pour décliner ses nouvelles idées pour Lyon", a-t-il ajouté au micro du site d'information LyonMag et de Jazz Radio.