Il est 17h09 sur le quai de la gare de Lyon-Perrache ce mercredi, et c'est un aréopage fourni de journalistes qui attend impatiemment l'ouverture des portes du TGV 6619 en provenance de Paris. À son bord, celui qui était encore ministre de l'Intérieur un jour plus tôt. Celui qui voulait aussi retrouver absolument "sa" ville de Lyon, qu'il avait laissée à ses proches au moment de rejoindre la place Beauvau, après l'élection d'Emmanuel Macron : Gérard Collomb.
"Ici, le ciel est magnifique !" À peine le pied posé sur le sol rhodanien, l'ancien maire de la ville, de 2001 à 2017, arbore un sourire des grands jours. "Ici, le ciel est magnifique, alors qu'il fait gris à Paris. C'est formidable de regagner cette ville !" Autour de lui, en plus des nombreux médias, quelques amis et une poignée de militants En marche !, dont Caroline Collomb, femme de l'ancien ministre, est la représentante au niveau local.
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Un fauteuil de maire à récupérer. Encore une fois, Gérard Collomb affirme qu'il n'est pas fâché avec le chef de l'État, mais il tient à expliquer que dès lors qu'il a quitté ses fonctions, il n'avait plus rien à faire dans la capitale. Il y est d'ailleurs revenu pour une raison très précise : reprendre le fauteuil de maire qu'il avait confié l'année dernière à George Képénékian, qui ne s'est pas fait prier pour laisser la place à Gérard Collomb. "Nous avons convenu que je présentais ma démission en tant que maire, ce qui avait été parfaitement acté dans un engagement moral que j'avais pris en accédant à ce poste de maire", explique-t-il devant les journalistes. Un conseil municipal extraordinaire doit avoir lieu sous 15 jours pour permettre à Gérard Collomb de retrouver officiellement son fauteuil d'édile. Une place plus confortable encore que celle d'un TGV Paris-Lyon, par un après-midi d'automne.