A quelques jours du 17 novembre, Bruno Retailleau a dénoncé le "mépris" du gouvernement vis-à-vis de la mobilisation des "gilets jaunes". "Il y a du mépris et une forme de manichéisme avec Emmanuel Macron et son gouvernement. Il vaut mieux se trouver dans le camp du bien, les progressistes et ceux qui profitent de la mondialisation, que dans le camp du mal, où on est condamnés", a estimé le président du groupe LR au Sénat, mardi soir au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1.
Steve, prof d'anglais dans l'Orne et "gilet jaune" : "on n’est pas écouté !"
"Cette colère est légitime". Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a prévenu, mardi, que le gouvernement n’acceptera aucun "blocage total". "Il y a deux poids deux mesures", a réagi Bruno Retailleau. "J’ai vu à Notre-Dame-des-Landes le manque de fermeté du gouvernement vis-à-vis des zadistes. C’est facile d’être fort avec les gens modestes, et d’être faibles face à des gens qui utilisent la violence", a poursuivi le sénateur de la Vendée, qui a estimé que le mouvement des "gilets jaunes" est légitime.
"Cette colère est légitime. Les Français se sentent piégés et trompés. On leur a dit il y a quelques années que le diesel produisait moins de CO2 que l’essence, alors ils ont acheté des voitures diesel. Aujourd’hui, parce qu’ils n’ont pas les moyens, ils doivent utiliser leur voiture et on les surtaxe."
>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici
"Les gens n’ont plus confiance en leurs élus." Bruno Retailleau a également mis en garde contre toute récupération politique, notamment de la part de l’extrême droite. "L’extrême droite a essayé de récupérer le mouvement. Je crois que c’est un mouvement spontané. C’est une crise de la représentation. Les gens n’ont plus confiance en leurs élus. Les politiques sont insensibles à la souffrance du peuple."