412 interpellations, 378 gardes à vue, 133 blessés dont 23 membres des forces de l'ordre. Le bilan humain des violences de samedi (bilan réactualisé dimanche à 9 heures), en marge de la mobilisation des "gilets jaunes", en plein cœur de Paris, est effrayant. Près de 190 départs de feu ont été traités par les sapeurs-pompiers pendant la journée et six immeubles ont été incendiés, selon le ministère de l'Intérieur.
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Une réunion dimanche matin à l'Elysée. Plusieurs syndicats policiers appellent le gouvernement à décréter l'état d'urgence pour empêcher la reconduite de ces violences samedi prochain, alors qu'un nouvel appel à manifester a été lancé par les "gilets jaunes". Invité dimanche de la Matinale d'Europe 1, Benjamin Griveaux n'a pas exclu la mesure, tout comme le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avant lui. "Toutes les options doivent être étudiées", a affirmé le porte-parole du gouvernement sur notre antenne. "Il faut réfléchir aux mesures que l’on peut prendre pour éviter que ce type de très graves manifestations de violence sur la voie publique ne puissent se reproduire à Paris".
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Une réunion d'urgence est prévue à l’Elysée dès que le chef de l’Etat aura atterri à Paris en fin de matinée. "Il n'est pas question que chaque chaque week-end, ça devienne un rituel de la violence", a martelé Benjamin Griveaux. Plusieurs fois, au cours de l'interview, le porte-parole du gouvernement a rendu un hommage appuyé à "l'immense professionnalisme" des forces de l'ordre, "qui ont été mises à très rude épreuve" samedi.
Le renfort de l'armée demandé. Dans un communiqué publié samedi soir, le syndicat de police Alliance a dénoncé une situation "insurrectionnelle", et a jugé que "les paroles et messages de soutien du ministre de l'Intérieur ne suffisent plus". "L'Etat a l’obligation de réagir en urgence ! Nos collègues ne doivent plus subir l’attentisme !", dénonce l'organisation. Alliance police nationale demande "l’instauration de l’état d’urgence" et "le renfort de l’armée pour garder les lieux institutionnels et dégager ainsi les forces mobiles d’intervention."