Chez Anne Roumanoff, le maire de Nice évoque le mouvement social qui touche la France depuis plusieurs semaines maintenant. Et appelle à la raison.
Invité d'Anne Roumanoff vendredi, Christian Estrosi s'est exprimé sur le mouvement des "gilets jaunes". Entre inquiétude et compréhension, il souligne que la situation d'aujourd'hui est la conséquence de dizaines d'années de laisser-aller politique.
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"Comment ne pas comprendre cela ?". "Je suis malheureux", confie le maire de Nice au micro d'Europe 1, "car après des années où nous n'avons pas vu ces souffrances et ces douleurs, elles éclatent d’un coup". Christian Estrosi a reçu plusieurs "gilets jaunes" à Nice, dont Johnny Toulouse, l'un des leaders du mouvement. "Quand vous avez une personne en face de vous, qui vous dit qu’elle travaille depuis 13 ans et demi et que dans un an, lorsqu'elle va partir à la retraite, elle va toucher 800 euros, et donc qu'elle veut manifester et crier sa douleur, comment ne pas comprendre cela ?", fait valoir l'homme politique.
"Il est injuste de trop s’en prendre à la personne de l’État". Selon Christian Estrosi, la responsabilité de la situation n'est pas imputable au gouvernement actuel. "C'est parce que depuis des dizaines d'années, nous avons laissé filer les choses", confie le maire de Nice. "Aujourd’hui, pour un certain nombre de personnes, c’est devenu impossible", indique-t-il, "nous devons le comprendre, nous ne l'avons pas compris assez tôt."
Pour autant, le membre du parti des Républicains met en garde les sympathisants du mouvement. "Il est injuste de trop s’en prendre à la personne de l’État. (...) Si une nation comme la nôtre est déstabilisée car le sommet de l’État est déstabilisé, nous allons vers des lendemains difficiles", prévient Christian Estrosi. "Il faut être prudent et garder les marques de respect nécessaire", souligne le maire de Nice.