Le gouvernement ne reviendra pas sur sa décision d'augmenter les taxes sur les carburants et "maintient le cap de la transition énergétique" mais cherche des "mesures d'accompagnement", a indiqué dimanche Bruno Le Maire sur BFMTV.
"Il y a un cap qui a été fixé par le président de la République, c'est celui de la transition énergétique (...) Ce cap doit être tenu", a indiqué le ministre de l'Économie et des Finances. Le but est que "nos enfants vivent dans un environnement meilleur", avec "moins de CO2, moins de particules fines", a-t-il argué. "Ce discours est compris par une très large majorité de Français (...) c'est peut-être sur les mesures d'accompagnement que l'on peut s'entendre", a-t-il estimé.
Transition énergétique: Bruno Le Maire veut que les banques octroient des "prêts verts" à très faibles taux https://t.co/Tp6mNF7giSpic.twitter.com/jyuhpJOpLA
— BFMTV (@BFMTV) 25 novembre 2018
Se passer "d'une économie qui pollue", selon Darmanin. Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a lui aussi écarté toute marche arrière sur la hausse de la fiscalité sur les carburants, soulignant que les prix du pétrole étaient de toute façon en train de baisser. "Aujourd'hui, ce n'est pas le sujet, les prix à la pompe baissent", a-t-il souligné. Le prix du pétrole "est moins important qu'en 2012 et moins important qu'il y a un an", a-t-il dit.
Gérald Darmanin a martelé que l'objectif est de "passer d'une économie qui pollue et fait 50.000 morts par an à une économie qui espérons le pollue moins et ne fasse évidemment pas les morts d'un scandale semblable à celui de l'amiante". "Ce n'est pas parce qu'il y a des contestations qu'un responsable politique doit changer ce pour quoi il se bat, à savoir qu'il y ait moins de morts et moins de maladies", a-t-il insisté.
Prime à la reconversion. Bruno Le Maire a rappelé que le gouvernement avait déjà décidé d'une hausse de la prime à la conversion pour les automobilistes se séparant de leur ancien véhicule pour en acheter un autre moins polluant. Et il a indiqué qu'il demanderait aux banques "dès lundi" qu'elles mettent en place un "prêt vert" pour aider les automobilistes à financer le décalage de "2,3 ou 4 mois" entre l'achat d'un véhicule éligible, et le versement effectif de la prime de 2.000 ou 4.000 euros.
Par ailleurs, le gouvernement va demander aux assureurs d'envisager une prise en charge des pertes de chiffre d'affaires des commerçants liées à ce type de manifestation. Certains magasins ont connu des baisses de chiffre d'affaire de "60, 70 ou 80%", a-t-il dit. Bruno Le Maire réunira lundi à Bercy des acteurs de la distribution et des organisations patronales pour faire le point sur ce sujet, a-t-il indiqué.