Alain Juppé, le maire de Bordeaux - théâtre d'importants débordements et dégradations samedi soir -, a estimé dimanche qu'Emmanuel Macron devait "répondre concrètement à certaines attentes légitimes" mais que "les gilets jaunes responsables doivent cesser d'appeler à manifester".
"Il faut que ce désordre cesse". "Honte aux vandales, aux voleurs, aux pillards que j'ai vu saccager hier soir [samedi] certaines rues de Bordeaux", écrit l'ancien Premier ministre dans un tweet dimanche matin. "Nous avions prévenu les gilets jaunes qu'ils se feraient inévitablement déborder", ajouté Alain Juppé.
Bordeaux ma ville, le jour d’après #giletsjaunes#Bordeauxpic.twitter.com/zjb3yyjzfI
— Joëlle Dubois (@joelle_dubois) 9 décembre 2018
Bordeaux en ébullition hier ! pic.twitter.com/6IBlk0ziwh
— Cédric Rey (@Reycedcar) 9 décembre 2018
Gros dégâts du côté de la rue ravez...en chantier depuis de longs mois #Bordeauxpic.twitter.com/twWmcAlG6G
— Emilien Gomez (@emilien_gmz) December 9, 2018
"Il faut que ce désordre cesse", poursuit le maire de Bordeaux, pour qui "le Président doit répondre concrètement à certaines attentes légitimes", "mais les gilets jaunes responsables doivent cesser d'appeler à manifester, au risque de convoquer les casseurs à casser".
Des mesures saluées mais qui "ne suffiront pas". Dans la semaine, Alain Juppé, un proche du Premier ministre, avait salué les mesures annoncées mardi par Édouard Philippe comme "une première étape, une étape d'apaisement". Mais une étape qui selon lui "ne suffira pas," car il faut aller "au fond des choses" : la lutte contre les inégalités, par les leviers du niveau de vie et de la fiscalité. Il avait aussi appelé les "gilets jaunes" à "arrêter les appels à manifester", car selon lui "on sait ce qui va se passer, compte tenu de la récupération inévitable par des casseurs".
26 blessés à Bordeaux. Quelque 70 personnes ont été interpellées, selon un bilan de sources concordantes en fin de soirée samedi, et 26 blessés pris en charge par les services de secours (SDIS et SAMU) dans deux points de regroupement des victimes, selon la préfecture, lors des heurts entre casseurs et forces de l'ordre dans le centre de Bordeaux samedi soir.
>> À LIRE AUSSI - "Gilets jaunes" : ce qu’il faut retenir de l’acte 4
Des dégradations aux abords de la mairie. Après une manifestation qui s'était déroulée dans le calme dans l'après-midi, des heurts ont éclaté en fin d'après-midi sur la place Pey Berland, aux abords de la mairie, puis se sont poursuivis jusqu'en fin de soirée dans plusieurs rues et avenues du centre, de petits groupes de casseurs mettant le feu à des barricades, du mobilier urbain, dégradant des vitrines et plusieurs banques, avant d'être dispersés par les forces de l'ordre.