Il est l'une des principaux soutiens politiques des "gilets jaunes", dont près de 283.000 ont manifesté un peu partout en France, samedi, lors de la journée de mobilisation contre la hausse des prix du carburant. Invité de Philippe Vandel sur Europe 1, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a "supplié le gouvernement d'entendre la souffrance des Français".
Il dénonce "l'inconscience" du gouvernement. Affirmant être allé saluer les manifestants dans sa ville, sans toutefois prendre part au mouvement pour éviter les accusations de récupération politique, Nicolas Dupont-Aignan trouve "juste" le combat des "gilets jaunes". "Trop c'est trop", proclame l'ancien candidat à la présidentielle, "le peuple français n'en peut plus d'être racketté".
Le député de l'Essonne se dit "effaré" par l'absence de réaction du gouvernement. Pointant leur "inconscience", et le fait qu'ils vivent "hors-sol", Nicolas Dupont-Aignan regrette l'absence de tout changement de cap de la part de l'exécutif.
"Une pré-révolution". "Réalisent-ils que les gens qui utilisent leur voiture ne le font pas par plaisir, qu'ils travaillent avec leur voiture ? Réalisent-ils que dans la plupart des départements de France, les services publics, les hôpitaux, les écoles, les entreprises ont fermé, et que les Français qui vivent en province ont besoin de leur voiture pour vivre, tout simplement".
"Les gens n'ont plus d'argent dans le porte-monnaie", alerte encore Nicolas Dupont-Aignan, qui estime que cela aboutit " à une jacquerie, une pré-révolution". Et d'ajouter : "je supplie le gouvernement d'entendre la souffrance des Français".