Une forme de mea culpa pour Benjamin Griveaux. Le porte-parole du gouvernement est venu dimanche matin, face à Patrick Cohen, sur Europe 1, pour évoquer l’après-acte 4 des "gilets jaunes". Avec un mantra : écouter les Français. "Nous avons sous-estimé le besoin de nos concitoyens à prendre la parole", a-t-il lancé. "De nous dire les difficultés qui sont les leurs et d’être associés à la construction des solutions qui seront trouvées."
"Modifier le rapport à notre démocratie". Sans parler de deuxième phase du quinquennat, Benjamin Griveaux a donné des pistes pour trouver ces solutions, et notamment des mesures différenciées en fonction des territoires. "Vous ne pouvez pas expliquer que vous aurez les mêmes solutions que vous soyez dans les Hauts-de-France ou dans le Sud-Ouest que les questions de mobilité", a-t-il cité à titre d’exemple. Le porte-parole du gouvernement a aussi évoqué la proportionnelle pour "donner la parole à ceux qui disent qu’ils ne sont pas écoutés". L’objectif : "modifier le rapport à notre démocratie. On voit bien que la population a une défiance majeure à l’endroit de ces élus, nationaux mais aussi locaux."
"Des réponses immédiates et du temps long". Enfin, Benjamin Griveaux a affirmé qu’on ne sortirait pas de la crise en distribuant des chèques à tort à et à travers, alors même qu’Emmanuel Macron devrait, en début de semaine, annoncer une série de mesures pour le pouvoir d’achat des français. "Il y a beaucoup de confusion. Considérer qu’il suffit de faire un chèque à ces personnes, c’est assez méprisant", a déclaré le porte-parole du gouvernement. "Il faut remettre de l’optimisme dans le système sur le temps long. Oui, il faut des réponses immédiates, mais sans oublier le temps long. "