Des manifestations "inédites". C'est ainsi qu'Edouard Philippe a commenté le mouvement des "gilets jaunes", dimanche soir sur France 2. Invité du JT de 20 heures, le Premier ministre est revenu sur la mobilisation qui a touché tout le territoire français ce week-end, faisant un mort et plusieurs centaines de blessés.
Des manifestations "bon enfant" et des violences. "Je pense que beaucoup manifestaient pour la première fois", a estimé Edouard Philippe. "On a entendu de la colère, mais aussi de la souffrance, l'absence de perspective, l'idée que les pouvoirs publics depuis longtemps ne répondaient pas aux inquiétudes, au sentiment de déclassement et peut-être d'abandon", a poursuivi le Premier ministre.
"Mais il y a des endroits où ça s'est passé de façon très bon enfant, d'autres où ça a été très violent. (...) La France c'est la liberté d'expression, de manifestation, mais ce n'est pas l'anarchie", a ensuite commenté Edouard Philippe. "On a vu hier des scènes qui relevaient de l'anarchie." "La sécurité a été une constante de notre attitude", a-t-il encore affirmé, condamnant le "comportement indécent" de "ceux qui ont utilisé" politiquement "le décès dramatique de cette manifestante en Savoie".
Deux jours de mobilisation. Après un mouvement suivi sur tout le territoire samedi, la mobilisation des "gilets jaunes" s'est poursuivie dans une moindre mesure dimanche. Des blocages, mais surtout des barrages filtrants et des opérations escargot ont été observées dans plusieurs régions de France. Outre les axes autoroutiers, plusieurs abords de zones commerciales et de stations services ont été touchées.