Une délégation de La France insoumise, et non pas Jean-Luc Mélenchon, devrait se rendre à Matignon ce lundi à l'invitation du Premier ministre pour tenter de trouver une solution à la crise des "gilets jaunes", a indiqué le député LFI Alexis Corbière.
>> En 1639, il y avait déjà des "gilets jaunes" ! Ecoutez ici le récit inédit sur la révolte des "Nu-pieds" de Fabrice d’Almeida dans "Au cœur de l’histoire"
Des revendications communes avec les "gilets jaunes". Face à cette "révolte qui va très loin" et "nécessite des réponses immédiates", il a plaidé sur franceinfo pour la suspension de la hausse des prix des carburants au 1er janvier et le rétablissement de l'impôt sur la fortune qui "permettrait d'avoir 4,5 milliards d'euros" de "recettes immédiates".
Interrogé pour savoir si le leader de LFI rencontrera ce lundi le Premier ministre Édouard Philippe, qui lance une grande consultation politique après les graves éruptions de violence du week-end, Alexis Corbière a indiqué qu'"il est possible que ce ne soit pas Jean-Luc Mélenchon qui y aille personnellement". "Ce sera sans doute une délégation qui nous représente", a-t-il précisé.
Une délégation de LFI plutôt que Mélenchon. On peut "porter des idées sans que ce soit par Jean-Luc Mélenchon", a-t-il fait valoir, et "j'espère qu'il [Édouard Philippe] ne veut pas rencontrer uniquement Jean-Luc Mélenchon mais ce que nous représentons". Et "Jean-Luc Mélenchon avait aussi d'autres choses importantes à faire", a-t-il ajouté.
Un manque d'ouverture du gouvernement, selon LFI. Pour Alexis Corbière toutefois, "la difficulté c'est que nous y allons mais le Premier ministre et le président de la République ont beaucoup cadré ces entretiens en disant qu'ils ne bougeraient pas, notamment sur l'augmentation du prix du diesel à partir du 1er janvier". D'où "pas vraiment de signe d'ouverture" de la part de l'exécutif, a-t-il regretté.
"Ce gouvernement n'a plus de légitimité". Il a également rappelé la motion de censure que les députés LFI, aux côtés des députés communistes, comptent déposer cette semaine à l'Assemblée nationale. "Ce gouvernement n'a plus de légitimité pour avancer car il se heurte à une opposition du peuple très forte", a-t-il justifié.