Après plus d’une semaine de crise, Renault et PSA se sont engagés lundi en fin de journée à augmenter leurs commandes à l’usine GM&S dans la Creuse. Bercy et son nouveau ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, était à la manœuvre depuis vendredi.
Un moyen de pression. Étant actionnaire de Renault et PSA, l'Etat disposait d'un vrai moyen de pression en interne pour obtenir des nouveaux contrats. Bruno Le Maire a décroché son téléphone pendant le week-end pour convaincre Carlos Ghosn et Carlos Tavares de venir à la rescousse de l'équipementier.
Le nouveau locataire de Bercy a ainsi obtenu un petit répit. Renault, qui représente 20% de l'activité de GM&S, va doubler ses commandes pour les porter à 10 millions d'euros et PSA, le client historique, va les augmenter de 2 millions d'euros. "C'est un tout petit pas, parce que le carnet de commandes arrive à 22 millions, il en faut 35 millions pour pérenniser le site. Il reste encore de la marge pour sauver le maximum d'emplois", a souligné Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT au micro d'Europe 1.
Gagner du temps. Le ministère de l'Economie précise de son côté que l'entreprise va devoir aussi devoir adapter elle-même son organisation, pour éviter notamment que mardi, le tribunal de commerce de Poitiers ne la liquide comme prévu. Cette bouffée d'air est aussi une façon de se donner du temps pour trouver des repreneurs. Il y a en a déjà deux qui ont manifesté leur intérêt et les discussions devraient s'ouvrir prochainement.