Gouvernement Barnier : le MoDem réclame une «politique générale qui ait aussi une consonance de gauche»

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Arthur de Laborde, avec AFP / Crédits photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les personnalités politiques issues du MoDem hésitent à entrer dans un gouvernement de Michel Barnier qui pourrait être marqué à droite, selon les dernières tractations avant une nomination officielle prévue "avant dimanche". Sur Europe 1, le porte-parole du parti doute que la politique générale du Premier ministre aura une "consonance de gauche".

Les députés MoDem s'interrogent sur leur participation au gouvernement , alors que "le flotteur gauche n'y est pas", a assuré vendredi à l'AFP le porte-parole du parti et ancien député Bruno Millienne. "Le flotteur gauche n'y est pas (...) Il n'y a pas de signe tangible que ce gouvernement n'appliquera pas qu'une politique de droite. Nous sommes d'accord avec la coalition, à condition que les deux flotteurs soient remplis", a assuré Bruno Millienne.

Et alors qu'une réunion du groupe MoDem à l'Assemblée était en cours, les députés sont "à 80% contre la participation" dans le gouvernement, a-t-il assuré. "Tout cela ce sont des caricatures. On se réunit. On parle et c'est logique avant de décider", a nuancé auprès de l'AFP un responsable du parti.

"Une consonance de gauche" demandée par le MoDem

Au micro d'Europe 1, Bruno Millienne a appuyé : "En l'absence de personnalités de gauche, il faut que la politique générale que va imprimer le Premier ministre ait aussi une consonance de gauche. On le doit avant tout aux électeurs, ça ne peut pas être que de la tambouille politicienne."

"Même si la photographie du gouvernement ne nous plait pas, ce ne sont pas les ministres qui vont décider de la politique générale que voudra appliquer le Premier ministre", a-t-il tenu à souligner, ajoutant que c'est la parole de Michel Barnier "qui est attendue sur des gages donnés sur la partie gauche de sa politique gouvernementale pour répondre aux résultats du premier tour des élections (législatives). Il s'agit de s'adresser directement aux électeurs et pas aux chefs de parti", a-t-il conclu.