Aux vacances "discrètes" du président succède une rentrée sans répit. À l'agenda de l'exécutif, on trouve mercredi le premier Conseil des ministres de la saison 2015-2016, avant-dernière rentrée pour François Hollande avant les élections de 2017.
Accueilli par une croissance atone.François Hollande a retrouvé son bureau de l'Elysée dimanche. Sur la table, plusieurs dossiers épineux pour une rentrée délicate. À commencer par les mauvais chiffres de la croissance. Dévoilés vendredi dernier, ils affichent un compteur bloqué sur zéro pour le 2e trimestre. Pas une bonne nouvelle, reconnaît-on dans l'entourage de François Hollande, au moment de rendre les arbitrages budgétaires pour 2016.
Néanmoins, l'Elysée s'accroche à sa prévision de 1% de croissance à la fin de l'année. "A la fin du premier semestre, l'acquis de croissance est de 0,8%, ce qui conforte notre objectif de 1% pour l'année 2015", déclarait Michel Sapin sitôt les données de l'Insee publiées. L'exécutif mise toujours sur 1,5% de croissance l'an prochain, pour permettre de desserrer l'étreinte fiscale à l'approche de mai 2017.
Rebsamen remplacé "poste pour poste". La croissance au ralenti n'est pas le seul dossier délicat sur l'agenda du gouvernement. Il devra aussi appréhender le départ d'un ministre-clé, François Rebsamen, de retour à la mairie de Dijon. Le ministre sera remplacé "poste pour poste", assure-t-on à l'Elysée rapidement, pour éteindre toute idée d'un grand remaniement.
Les polémiques de l'été 2015. Le gouvernement reprend le travail après un été 2015 marqué par quelques polémiques. À Paris, la gauche a dû gérer le mélodrame autour de Tel Aviv sur Seine. Une tempête médiatique éteinte jeudi avec la tenue de cette journée spéciale, organisée sans incidents. Au plan national, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont dû répondre aux mauvais chiffres de la sécurité routière.
Si l'on ajoute à cela un monde agricole au bord de l'explosion et deux Mistral sur les bras pour lesquels l'Elysée ne voit pas d'acheteurs avant plusieurs mois, la rentrée 2015 s'annonce délicate à négocier pour le gouvernement…