La Macronie prend son temps. Le temps des vérifications, selon l'Elysée, qui a reporté à mercredi l'annonce de la composition du premier gouvernement du quinquennat prévu initialement mardi. Les autorités compétentes doivent en effet s'assurer de la probité des femmes et des hommes appelés à devenir ministres afin d'écarter tout de suite une affaire Cahuzac ou Thévenoud bis.
Un plan B. C'est un casting élargi qui est entre les mains de la direction des Finances et de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie publique, avec près de deux personnes par poste, afin de disposer d'un plan B pour chaque ministère si une découverte malheureuse devait venir invalider le premier choix.
Anticiper les conflits d'intérêt. Les premiers choix sont donc fixés. Pour vérifier les conflits d'intérêt, notamment, il faut bien savoir à quel poste travaillera l'intéressé. Par exemple, pour les personnes pressenties au ministère de la Santé, les liens avec l'industrie pharmaceutique sont vérifiés. Ainsi, la liste gouvernementale est désormais complète et les seules modifications envisagées sont celles en rapport avec un éventuel problème de probité.
Un casting surprise. Il est néanmoins possible que seuls les ministres soient annoncés mercredi après-midi, et l'annonce des secrétaires d'Etat remise à plus tard, faute de temps pour procéder aux vérifications nécessaires. Enfin, un conseiller du président avertit : "Sur certains postes importants, par rapport à tout ce que j'entends depuis 24 heures, vous risquez d'avoir de grosse surprises".