Emmanuel Macron effectue jeudi son septième déplacement dans le cadre du "grand débat national" en se rendant dans l'Indre où il échangera avec des maires et des entrepreneurs dans des réunions au format restreint.
Une journée dans un village. Contrairement aux semaines précédentes, le chef de l'État ne participera pas à des échanges marathons avec des centaines de personnes dans une salle des fêtes ou un gymnase. Il passera la matinée à Gargilesse-Dampierre, un village pittoresque de 300 habitants dont le maire est le président de l'Association des maires ruraux de France (AMRF), Vanik Berberian.
Un débat sur "le développement local". Il y participera, avec une trentaine de maires de l'Indre, à "un débat sur le développement local", a indiqué l'Élysée. Et notamment sur "le potentiel que portent les territoires ruraux en réponse aux grands enjeux du pays", a précisé l'AMRF qui avait déposé mi-janvier à l'Élysée le résumé des cahiers de doléances ouverts dans les mairies au début de la crise des "gilets jaunes".
Parmi les maires invités figure André Laignel, maire PS d'Issoudun qui entretient, en tant que vice-président de l'Association des maires de France (AMF) et président du Comité des finances locales, des relations tendues avec Emmanuel Macron.
Des discussions qui ne seront pas filmées. Dans l'après-midi, Emmanuel Macron discutera avec des chefs d'entreprise du département dans les locaux de la société Egide Aviation, basée sur le site de l'aéroport de Châteauroux, à Déols. Il sera accompagné des ministres de l'Économie Bruno Le Maire, du Travail Muriel Pénicaud et de la Cohésion des Territoires Jacqueline Gourault. Cette réunion ne sera pas filmée, a précisé l'Élysée.
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Une parole monopolisée par Macron ? L'opposition dénonce l'exposition médiatique donnée aux déplacements du président, estimant que le grand débat lui permet de mener "une campagne électorale déguisée" avant les Européennes du 26 mai. À l'Assemblée nationale, le député LFI Alexis Corbière a demandé mercredi que "le temps de parole du président se passe hors caméras. L'opération de communication sera moins efficace mais le pluralisme sera garanti".
"Chaque citoyen peut participer à ce débat, il n'y a aucune raison que le président de la République ne puisse pas y participer. Il fait preuve de beaucoup d'écoute et de considération", lui a répondu le ministre de la Culture Franck Riester.