Les banques grecques garderont portes closes lundi, alors qu'Athènes risque de se retrouver en défaut de paiement dès mardi. Une nouvelle semaine cruciale commence pour le dossier grec, qui sera cette semaine le sujet de préoccupation numéro un pour l'Elysée. François Hollande convoque lundi un conseil restreint sur le sujet. Une réunion dont le seul objectif est de rassurer les Français. "Il va gérer le dossier en direct toute cette semaine", glisse un conseiller. "Il prend les commandes". Le président de la République s'exprimera d'ailleurs sur le sujet dans les prochains jours.
Changement de ton. Sur le fond, le discours de l'exécutif a changé. Après avoir assuré que le "Grexit" n’était pas une hypothèse de travail, on explique désormais que Bercy a modélisé la sortie de la Grèce de la zone euro et que celle-ci ne présente pas de risque pour l'économie européenne. Un discours désormais relayé dans les déclarations officielles. "Une sortie de la Grèce serait grave pour le peuple grec, mais l'économie française ne serait en revanche pas affectée", a ainsi déclaré le Premier ministre Manuel Valls, dimanche, au Grand Rendez-vous Europe 1/Le Monde/iTELE. Quant à la réaction des marchés financiers, un ministre minimise, expliquant qu'ils vont simplement perdre les sept points qu’ils ont gagné la semaine dernière.
En liaison avec Merkel. Pourtant, en coulisses, personne ne nie que ça va tanguer. François Hollande est en ligne directe avec Angela Merkel, mais n'a plus de contact avec Alexis Tsipras depuis vendredi. Même si l'Elysée l'assure : le cap reste le dialogue à tout prix.