Si vous avez rendez-vous dans votre mairie mardi 31 janvier, il est possible que vous trouviez porte close. Fabien Roussel (PCF) a lancé un appel à fermer les hôtels de ville en vue de la deuxième journée de grève nationale contre la réforme des retraites. Ainsi, plusieurs élus ont annoncé fermer leur mairie - Anne Hidalgo y compris. La socialiste avait annoncé la fermeture de la mairie de Paris.
Une décision prise indépendamment pour chaque maire - mais qu'en pense l’Association des maires de France ? Interrogé par Europe 1, Philippe Laurent, le vice-président de l'AMF, explique que l'association "ne prend pas de position". "Chaque maire fait ce qu'il estime être juste", ajoute celui qui est également maire de Sceaux. "Je pense que nous avons un devoir de faire respecter nos institution républicaines."
Les risques d'absence de personnel
"Je pense qu'utiliser ainsi une institution républicaine, fermer une mairie, ne me paraît pas adapté", estime Philippe Laurent, qui rappelle toutefois le droit de manifester dans la démocratie : "Sauf si un maire est contraint de fermer car il n'a plus de personnel, car il s'est mis en grève pour manifester."
Plusieurs mairies annoncent des mesures en soutien à la mobilisation du 31 janvier : "Les fonctionnaires ont aussi un droit de grève", rappelle Philippe Laurent, vice-président de l’AMF #EuropeMidipic.twitter.com/fqVLm46CH5
— Europe 1 (@Europe1) January 27, 2023
Anne Hidalgo a justifié les raisons de son soutien à la grève, déclarant sur France 2 : "L'Hôtel de Ville de Paris sera mairie solidaire le 31 en solidarité avec le mouvement social, la situation est beaucoup trop grave." Le ministre du Travail Olivier Dussopt a estimé que la fermeture des mairies est "une vraie question politique, en termes de neutralité et de respect des convictions des concitoyens". Fermer une mairie est-il légal ? Comme dans les écoles ou dans les transports, un service minimum doit être assuré.