Le spectre de la grande grève de décembre 1995 plane. Trois semaines de grève qui avaient complètement paralysé les transports français, dont tous les gouvernements, depuis, ont gardé le cuisant souvenir. Nombreux sont ceux qui craignent que le mouvement social du 5 décembre acquiert la même ampleur. Mais selon Gabriel Attal, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education, aucun risque de ce côté-là.
En 1995, "peut-être un sentiment de trahison"
"En 1995, les réformes portées ont été communiquées après l'élection présidentielle. Il y a peut-être eu un sentiment de trahison. Emmanuel Macron, lui, avait annoncé dès sa campagne, qu'il mettrait en place un nouveau système de retraite", souligne-t-il.
Pour Gabriel Attal, "majoritairement, les Français sont favorables à ce qu'on crée un nouveau système". Il évoque notamment un sondage Ifop pour le JDD, qui révélait dimanche que 76% des sondés veulent une réforme des retraites (mais ne font pas confiance au pouvoir en place pour la mener). "Ce n'était pas forcément le cas en 1995. Il y a une vraie différence."