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La grève organisée par la RATP contre la réforme des retraites vendredi est d'une ampleur inégalée depuis dix ans. Jean-François Amadieu, sociologue spécialiste des mouvements sociaux, affirme au micro d'Europe 1 que l'exécutif mettra tout en oeuvre pour empêcher le mouvement de se prolonger.
INTERVIEW

La grève de la RATP vendredi est une situation historique. Un tel mouvement n'était pas arrivé depuis dix ans. Jean-François Amadieu, sociologue spécialiste des mouvements sociaux et professeur à l'Université Paris 1-Sorbonne, livre son analyse au micro d'Europe 1. "Tout va être fait pour éviter les grèves en décembre", affirme-t-il.

Déterminées à défendre le régime spécial des agents, qui risquerait d'être fondu dans le prochain système "universel" par points voulu par le président Emmanuel Macron, certaines organisations syndicales appellent déjà à des grèves illimitées en fin d'année. Elles encouragent même le rassemblement avec la SNCF si le gouvernement ne recule pas.

L'exécutif ne peut plus compter sur l'UNSA

"L'exécutif est bien conscient que le sujet des retraites est une poudrière et que les taux de participation sont très élevés", explique le spécialiste Jean-François Amadieu.

 

Il estime d'ailleurs que le gouvernement est déjà en mauvaise posture : "Ce qui est ennuyant aujourd'hui pour les membres de l'exécutif, c'est que l'Union nationale des syndicats autonomes, habituellement plutôt réformiste et ouverte, est clairement entrée dans le mouvement."