Le porte-parole du gouvernement a été évacué samedi de ses bureaux rue de Grenelle à Paris après une intrusion violente de "gilets jaunes" dans la cour du ministère.
"Ce n'est pas moi qui ai été attaqué, c'est la République, la maison de France", a réagi Benjamin Griveaux samedi, peu de temps après une intrusion violente de "gilets jaunes" dans son ministère, situé rue de Grenelle à Paris. Le secrétaire d'Etat et porte-parole du gouvernement a été contraint d'évacuer les lieux. Son collègue Bruno Bonnell, député LREM du Rhône, "révolté et scandalisé", lui a apporté son soutien sur Europe 1 dimanche matin.
"Délinquance absolue et insurrection". "On s'attaque aux symboles de la République", a fustigé l'élu, dans la même lignée que le président de la République. Emmanuel Macron a en effet dénoncé, sans faire référence à cet incident en particulier, une "extrême violence" venue "attaquer la République - ses gardiens, ses représentants, ses symboles", lors de l'"acte 8" des "gilets jaunes". D'ailleurs, selon Bruno Bonnell, après l'intrusion dont a été la cible le ministère, il est désormais clair qu'il n'y a plus "un" mouvement des "gilets jaunes", mais "deux". Selon lui, le second prend "le prétexte des 'gilets jaunes' pour faire de la délinquance absolue et de l'insurrection."
Punir sévèrement les coupables. "Ce qui est grave, c'est qu'une ligne a été franchie vers le droit de casser. Nous sommes dans un pays de droit. Cette agression contre la République est non seulement scandaleuse mais aussi dangereuse. L'ordre républicain doit absolument régner", a martelé Bruno Bonnell, qui appelle désormais à "retrouver les coupables de telles exactions" et à "leur donner un traitement judiciaire sévère." Pour le député du Rhône, il faut fondamentalement "montrer qu'en République, l'ordre doit régner avant tout débat."