Au lendemain de l’acte 4 des "gilets jaunes", Paris et plusieurs villes de France portent les stigmates d’une nouvelle journée de tensions. Pour autant, le bilan semble moins grave que la semaine précédente. "Le niveau de tension globale a plutôt baissé par rapport à la semaine dernière", s’est ainsi félicité Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, dimanche matin face à Patrick Cohen sur Europe 1. "Même si ce n’est évidemment en rien satisfaisant, quand on a des voitures brûlées, des policiers blessés, des manifestants violents", a aussitôt nuancé ce très proche d’Emmanuel Macron.
"Une bonne nouvelle collective". "L’appel au calme qui a été lancé par de nombreux responsables politique et associatifs, des forces syndicales, patronales et par des 'gilets jaunes' a été entendu, et ça c’est une bonne nouvelle collective", a affirmé Benjamin Griveaux. "C’est un premier petit pas dans une longue série qui va s’engager, d’ouverture, de dialogue, d'écoute, et de solutions à trouver concrètement", a-t-il poursuivi en référence à la grande concertation que souhaite lancer le gouvernement dans les semaines à venir.
Un acte 5 "pas souhaitable". Reste que l'image de blindés déployés dans Paris fera date. "Je préfère avoir des moyens déployés sur le terrain quitte à ce que cela laisse des images, mais que ça permette de maintenir une forme d’ordre public, plutôt que ce soit le désordre", a assumé Benjamin Griveaux , tout en espérant qu'il n'y aurait pas de nouvelle journée de violences. "Ce n’est pas souhaitable, d’abord pour nos forces de l’ordre qui sont mises à rude épreuve depuis de nombreuses semaines. Mais aussi pour l'image de la France. Je ne crois pas que les scènes de violence auxquelles on a assisté hier soient de nature à améliorer le dialogue", a-t-il conclu.