Guillaume Larrivé a proposé mardi de créer un "super amortissement vert" pour les entreprises. Il propose de le financer par la réaffectation d'une partie de l'argent mobilisé pour le RSA.
Le député et candidat à la présidence du parti Les Républicains Guillaume Larrivé a proposé mardi de créer un "super amortissement vert" pour les entreprises financé par la réaffectation d'une partie de l'argent mobilisé pour le RSA. "Je fais une proposition qui est très novatrice, je propose qu'on injecte 18 milliards d'euros dans ce que j'appelle le super amortissement vert, une baisse d'impôt sur les sociétés pour les entreprises qui investissent dans des technologies, dans des processus de production qui sont responsables écologiquement", a expliqué le député sur LCI, précisant une proposition faite dans les Echos.
"Ça serait une mesure beaucoup plus puissante qu'un ou deux discours de Madame Greta Thunberg"
"Ça serait une mesure beaucoup plus puissante, beaucoup plus volontariste, beaucoup plus écologique qu'un ou deux discours de Madame Greta Thunberg", a-t-il ironisé, en s'en prenant une nouvelle fois à l'égérie suédoise de la lutte climatique qu'il a qualifiée de "gourou apocalyptique". Pour financer ce "super amortissement", le député de l'Yonne, qui défend un projet "national-libéral" propose de "rompre avec le système du RSA" qui, selon lui, "ne marche pas" et est devenu "une trappe à inactivité".
Redéployer le RSA en trois tiers
"Le RSA c'est 55 milliards d'euros sur 5 ans, ce que je propose, c'est de le redéployer en trois tiers : un tiers pour une allocation de solidarité nationale qui serait versée aux Français d'âge actif qui ne peuvent pas travailler, un tiers qui serait affecté à des personnes en situation de handicap et à des retraités qui sont en dessous du seuil de pauvreté, et le 3ème tiers, 18 milliards d'euros, serait consacré à une baisse des impôts qui pèsent sur les investissements des entreprises qui investissent dans l'innovation, de manière écologiquement responsable", a détaillé Guillaume Larrivé.
Encore traumatisés par leur déroute aux élections européennes, Les Républicains préparent leur élection interne du 12 octobre, avec trois candidats en lice : Guillaume Larrivé, Christian Jacob, député de Seine-et-Marne, et Julien Aubert, député de Vaucluse.