Emmanuel Macron, candidat d'En Marche à l'élection présidentielle, appelle à "revenir à la raison et au calme" en Guyane, touchée depuis plusieurs jours par un mouvement social. "Bloquer les aéroports, bloquer la ville, ce n'est pas acceptable", a déclaré Emmanuel Macron dimanche en marge d'une visite à La Réunion. "Il faut en revenir à la raison et au calme", a-t-il encore exhorté.
"Des décisions sur l'avenir". "Ensuite, il faut prendre des décisions sur l'avenir. La Guyane est un territoire dont les défis sont incomparables, y compris avec La Réunion. C'est le plus grand département français, il y a une dynamique démographique qui est celle d'un pays en voie de développement et une immigration importante, des défis colossaux", a souligné Emmanuel Macron. "L'Etat doit investir massivement, en termes d'infrastructures, de développement pour aider le territoire guyanais à s'en sortir. C'est le pacte d'avenir. Je me suis engagé sur ce pacte, la réponse à moyen terme est là", a-t-il encore assuré.
Une grève générale dès lundi. Malgré l'envoi d'une mission interministérielle, 37 syndicats réunis au sein de l'Union des travailleurs guyanais (UTG) ont voté la grève générale, à compter de lundi. Une dizaine de barrages obstruaient depuis jeudi une dizaine de ronds points stratégiques du littoral guyanais, bloquant notamment l'entrée de Cayenne. Ce mouvement de protestation regroupe pèle-mêle des salariés d'EDF, des collectifs contre l'insécurité, un collectif dénonçant l'insuffisance de l'offre de soins et les retards structurels en matière de santé ou encore des socio-professionnels et des transporteurs.